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Mon bypass et l'espoir d'une renaissance

30 avril 2014

La date

Finalement, tout va assez vite. Une dizaine de jour après les rendez-vous chez l'endocrinologue, j'ai rendez-vous chez le chirurgien. Et aussi chez ma copine la diététicienne. Pour elle, disons que je fais un effort, je montre ma bonne volonté, je pose des questions, je montre mon intérêt pour ce qui va se passer et ma future nouvelle façon de vivre.

Mais celui que j'attendais de voir, c'est bel et bien mon chirurgien. Pour lui, tout est OK. Mon dossier est complet, bon, toute l'équipe est d'accord d'opérer. Ce sera donc bel et bien un bypass. Il ne reste plus qu'à fixer une date. Comme je suis enseignante, pas question de me faire opérer au mois de juin. Ce sont les révisions, les examens et je ne peux pas laisser mes chers petits en plan. Et puis, ce seraient mes collègues qui devraient corriger mes examens et je ne veux pas leur faire ça non plus.

Donc juillet ... Le 1er, un peu court pour moi, surtout que je travaille le 30 juin et que je ne peux pas prendre congé. Ce sera donc le 10 juillet.

Mi-juin, je dois repasser à l'hôpital pour faire les examens pré-opératoires et puis y retourner le 9 dans l'après-midi pour m'y installer et voir l'anesthésiste.

Et d'ici le 10 juillet, soit encore 2 mois et 10 jours, je vais avoir le temps de cogiter, cogiter et cogiter ....

Est-ce que c'est vraiment une bonne idée? Oui je vais perdre du poids, mais quid vraiment de ma future alimentation? Ça tourne un peu dans ma tête. Je ne remets pas du tout en cause mon choix, mais les questions sont bel et bien là. Je suppose que c'est normal, et que de se lancer là-dedans sans se poser la moindre question, comme si je prenais le tram, ne serait pas normal.

D'un côté j'ai hâte d'y être, d'un autre, j'ai quand même peur. Et d'une manière assez ridicule, la chose qui me turlupine pour le moment, c'est de ne pas pouvoir boire le jour et le lendemain de l'opération ... C'est idiot, non?

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27 avril 2014

Premiers contacts

Un coup de fil fin décembre, une dame très agréable qui me répond et rendez-vous est pris pour le mois de février. Un petit deux mois entre l'appel et le rendez-vous. Je me dis que ça va être long entre les deux et que me connaissant, j'aurai encore le temps de changer 36 fois d'avis....

J'en parle lors d'un dîner à mes parents: soutien de la part de Maman, plus de scepticisme chez Papa, dû au fait que j'ai déjà entamé 3600 régimes ou autres pour maigrir et que vu l'ampleur de la situation, je ne les ai jamais terminés ....

Quelques jours plus tard, j'annonce ma décisions à mes amies-collègues lors d'une soirée raclette. Et là, je suis un peu étonnée, uniquement de réactions positives. Je pensais que certaines seraient plus réservées, me diraient que c'était quand même une solution un peu radicale, que je n'en ai jamais parlé auparavant, que je devrais peut-être réfléchir davantage ... Non, que du: c'est bien que tu fasses quelque chose, vas-y !

Et février arrive. Mon 1er rendez-vous avec le chirurgien. Une petite heure d'attente dans une salle qui porte bien son nom et qui était d'un bruyant! Un rendez-vous rapide. Quelques questions, quelques explications sur les différentes procédures et je me retrouve au secrétariat pour prendre les rendez-vous pour les examens.

Première étape, une semaine plus tard pour l'endoscopie. J'en avais fait une une vingtaine d'années auparavant, et je me disais qu'en 20 ans, les techniques avaient certainement évolué et que ça allait être plus facile. Et bien non, c'est toujours aussi pénible. L'infirmière à laquelle je me suis accrochée était tout simplement adorable, le médecin nettement moins. Je veux bien comprendre qu'elle fait ça toute la journée, mais moi pas ! Cette caméra va dans tous les sens, ça injecte de l'air, ça ponctionne des tissus. Un petit quart d'heure vraiment vraiment pas agréable. Mais c'est fait !

Plus d'attente pour les rendez-vous suivants. C'est aussi par choix. j'ai demandé à les faire pendant les vacances de Pâques comme ça je ne dois pas être absente à l'école et je ne dois pas dire pourquoi je ne suis pas là.

Lundi matin, à jeun, à 8h, direction les analyses de sang. J'arrive à l'heure, je visite à peu près tout l'hôpital car on m'envoie d'un endroit à l'autre pour finalement atterrir au bon endroit. Je donne à la gentille infirmière mes prélèvements d'urine (ai fait pipi dans un pot pendant 24H!) et au bout d'une heure de chipoteries diverses et variées, on commence. Je dois boire une boisson hyper sucrée et toutes les demi heures, l'infirmière vient ouvrir le cathéter pour prendre du sang. C'est donc juste une grosse prise de sang qui dure 2 heures.

L'après-midi, visite chez la diététicienne, qui selon mes goûts, pourrait avoir un peu plus de punch. C'est plus un rendez-vous pour leur dossier que pour moi. Je sais pertinemment bien que je ne suis pas une grande mangeuse mais bien la reine des grignoteuses.... Je ne me sentais vraiment pas à l'aise avec cette dame, qui pourtant est très gentille, mais ça n'a pas fait clic !

Puis vient la psychologue, un peu le même sentiment qu'avec la diététicienne.... Je dirais que je l'ai fait parce qu'il fallait le faire mais pas spécialement parce que je ressens le besoin de consulter quelqu'un.

Vendredi encore un rendez-vous avec l'endocrinologue qui est aussi la coordinatrice du programme. Mon dossier est en ordre, il ne faut pas d'examens supplémentaires. Les résultats de mes analyses sont bons, je ne souffre de rien de particulier.

Il n'y a plus qu'à attendre la semaine suivante pour le rendez-vous avec le chirurgien pour la décision finale et la date ...

26 avril 2014

Il était une fois une petite fille qui a toujours

Il était une fois une petite fille qui a toujours été bien potelée ....

Sans être une enfant obèse, j'ai toujours été plutôt rondouillarde: de bonnes joues, de bonnes cuisses et une bidon tout rond !

J'ai toujours dû me battre avec mon poids. Des régimes, j'en ai fait depuis l'âge de 17 ans, et j'en ai 43 aujourd'hui.

Des régimes qui ont fonctionné, car je peux dire qu'à certaines périodes de ma vie, j'ai même été mince. Mais ces périodes-là sont bien révolues, et aujourd'hui, je n'ai plus rien de mince! Je suis toute en rondeurs ... un vrai tonneau ! Et même si je m'accepte relativement bien comme je suis, je ne veux plus être ce tonneau.

J'ai un indice de masse corporelle de 46, bref c'est de l'obésité morbide. J'ai pourtant de la chance, je n'ai pas de diabète, pas d'hypertension, pas de cholestérol, pas de soucis d'articulation. Mais quand même, je suis en nage beaucoup trop souvent quand je dois faire un effort, et je ne vous dis pas dans quel état je suis quand je dois monter deux étages.

Bref, j'ai décidé d'en finir avec tout ça. Je ne peux pas dire que la décision a été prise en 5 minutes .... Cela fait plusieurs années qu'on me parle d'opération mais je ne voulais pas en entendre parler, je n'étais pas prête.

Cela fait environ 1 an que cela me trotte dans la tête, que je farfouille sur internet pour lire diverses choses, que je pèse le pour et le contre sans encore prendre de décision.

Puis en décembre 2013; par le plus grand des hasards, à la caisse d'un géant suédois, je retrouve une de mes ancienne élève et elle est juste superbe ! Moi qui l'avais quittée il y avait de nombreuses années aussi ronde que ce que je suis, je la retrouvais mince et svelte !

On s'embrasse, on prend des nouvelles et elle m'explique que ce poids, elle le doit à un bypass et que le seul regret qu'elle ait, c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt. Bref on papotte un peu, et je la quitte avec dans mon GSM le nom du médecin qui l'a opérée.

Le lendemain, je téléphone à l'hôpital ....

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